Après avoir remonté la rue Camille-Pelletan, à Vitrolles, le petit groupe s’est arrêté place de la République devant la fontaine surmontée du buste de Marianne : « Comme un pied de nez de la république à l’église paroissiale toute proche. »
En remontant la rue du Portalet, un moment dramatique a été évoqué par Laure devant l’emplacement du four banal disparu de nos jours : « C‘est d’ici qu’est partie l’épidémie de peste de 1720. Le fournier chargé de faire cuire le pain apporté par les habitants est allé quérir de l’étoupe à Marseille pour allumer le four et rapporta la peste par le biais des puces contaminées présentes dans ses fibres.«
Sur les 800 habitants, 209 ont succombé et seulement 16 furent guéries. Il a fallu gravir les 97 marches taillées dans la roche pour arriver au point culminant et admirer le panorama sur l’étang de Berre d’un côté et le plateau de l’Arbois de l’autre.
Dès le Ve siècle, la situation privilégiée du Roucas de Vitrolles en fait un lieu de refuge et d’observation afin de se protéger des invasions barbares ou sarrasines. Mais la chapelle Notre Dame de Vie et la tour sarrasine n’ont été bâties qu’entre le Xe et XIe siècle, certainement après le départ des Sarrasins de Provence.
Le Rocher bientôt fermé pour 15 mois de travaux
La tour a eu au cours des siècles de multiples fonctions, place fortifiée, lieu de garnison et prison. Au XXe siècle, à la suite d’une demande de conseillers municipaux, elle échappe de peu à la destruction et continue de trôner sur son Rocher aux côtés de la chapelle.
L’ultime intérêt de cette visite était de pénétrer dans la chapelle Notre Dame de Vie, patronne de Vitrolles et des aviateurs. Une découverte pour la quasi-totalité des personnes présentes et attentives aux commentaires de Laure, évoquant les ex-votos conservés aux archives municipales.
Courant octobre, le Rocher ne sera plus accessible pendant environ 15 mois pour d’importants travaux de rénovation qui concerneront aussi la tour sarrasine, inscrite aux monuments historiques depuis 1929.
Ces édifices du patrimoine bénéficient d’un programme de sauvegarde financé par plusieurs mécènes dont la mission Stéphane Bern. Sylvie, Vitrollaise depuis 20 ans à la ferme de Croze, est montée pour la première fois sur le rocher : « La surprise est ma première réaction, une visite très intéressante d’autant plus que je n’avais jamais eu l’occasion d’entrer dans la chapelle et je reviendrai quand les travaux seront terminés. »
Les inscriptions pour les deux dernières visites avant travaux, les 18 juillet et 8 août, sont reçues au 04 42 77 90 88.