Alexis Rozel, monsieur Loyal et dresseur de la cavalerie aime à raconter les origines de sa troupe : « Mes aïeux ont débuté en 1844, sans chapiteau. Ils se produisaient sur les places ou dans la rue, se déplaçaient en roulotte dans laquelle ils vivaient, les enfants dormant autour, sur des bottes de paille.«
Le cirque européen, devenu le cirque du Marina pendant la saison estivale, a installé son chapiteau pour la deuxième année dans l’enceinte du camping du même nom.
Sur scène, vous pourrez ainsi retrouver Alex, Luc, Lary, mais aussi Roy 14 ans, équilibriste au rola-rola et Steve, 12 ans, clown et jongleur au diabolo, sans oublier Cassandra au trapèze et comme équilibriste sur fil d’acier.
Interrogés sur leur troupe, tous sont très fiers de continuer à faire vivre cette grande famille de saltimbanques et d’enfants de la balle au sens noble depuis sept générations. Pour les enfants de la troupe, précisons qu’ils suivent l’école par correspondance via le Cned. « En aucun cas nous les obligeons, précise Alexis, mon frère a changé d’orientation, mais quand on a la fibre circassienne dans le sang, il est difficile de s’en débarrasser. Dans nos métiers un accident est toujours possible et une bonne formation est utile en cas de reconversion imposée. »
Pour comprendre la philosophie de la famille, un petit point d’histoire s’impose : au milieu du XVIIIe siècle les Circassiens vivaient principalement dans la région du Caucase du Nord. La société circassienne était alors structurée en clans et tribus, avec une hiérarchie sociale bien définie. Ils avaient des chansons épiques, des légendes et des contes transmis de génération en génération.
Les cirques en 1850 étaient des centres de divertissement itinérants qui ont joué un rôle crucial dans la culture populaire de l’époque en Europe, offrant des spectacles variés à des publics venus de tous horizons. Les troupes étaient déjà composées de divers artistes, des acrobates, des clowns, des jongleurs, des maîtres équilibristes ou de dresseurs d’animaux exotiques : éléphants, lions, tigres, des chevaux… Et même des ours, pas toujours très bien traités.
Aujourd’hui, grâce notamment aux défenseurs de la cause animale, les bêtes de foire ont progressivement disparu des cirques. Mais le spectacle vaut toujours le coup d’oeil !
À Vitrolles cet été, la famille du Marina présentera chaque dimanche en fin d’après-midi, un spectacle de plus d’une heure dans lequel vont s’enchaîner des numéros de jonglerie, de hula-hoop, de tissu aérien, sans oublier un spectacle de clowns ou vous pourrez également admirer les cabrioles d’une petite chèvre et d’un chien savant dont la troupe prend grand soin.
Il s’agira d’un tout nouveau spectacle articulé autour de l’histoire d’un enfant qui arrive en vacances et découvre avec émerveillement le monde du cirque. Tous les matins, de 10 heures à midi, les enfants du camping sont aussi invités à participer à l’école du cirque afin de produire leur propre spectacle le mercredi en fin d’après-midi.
