À 40 ans, Rui Borges est un entraîneur heureux. Et même un coach professionnel de karaté reconnu, puisqu’il détient désormais un diplôme d’État, depuis une formation relevée de six jours au centre international de haute performance sportive du Val d’Oise.
« C’est là que la célèbre Team USA de basket va résider cet été pendant les Jeux Olympiques. C’est un endroit extraordinaire, hyper moderne et pointu. J’y ai travaillé pendant près d’une semaine, à raison de deux stages par jour, dans toutes les disciplines des arts martiaux de la FFK. »
Rentré diplômé à Évreux (Eure), le Franco-Portugais a continué à transmettre sa passion à ses troupes. Troupes qui sont au nombre de 150 désormais au club, au sein de la salle Espace Bien-Être du centre-ville local. Et qui performent systématiquement.
La jeune Rittal épate son monde
Ainsi, lors d’un récent rassemblement à Cléon (76), en mai dernier, les jeunes Ébroïciens sont tous revenus médaillés. Une saine habitude pour le SCAME, qui a vu l’une de ses licenciées, Rittal Azam (10 ans), être nommée meilleure compétitrice de cette Coupe régionale.
« Elle a non seulement gagné tous ses combats, mais tous les rounds également ! Rittal est exceptionnelle d’intensité. Des fois, je suis même obligé de la contenir un peu », sourit le multiple champion du monde de kung-fu sanda.
Mais parmi les autres perles de son club, Rui Borges a eu le plaisir de voir quatre d’entre eux décrocher le titre national à Vitrolles (13), les 27 et 28 avril derniers. Maïlie Angebeau (17 ans, juniors – 56 kg), Anys Jeilam (19 ans, seniors 1re année – 70 kg), Victor Desfossez (16 ans, cadets, – 75 kg) et Evan Grineiser (19 ans, seniors 1re année – 90 kg) ont raflé la mise ce week-end là.
Deux n° 1 français
« Mieux : Maïlie et Anys terminent tous les deux premiers du classement national au terme de la saison. C’est quelque chose d’incroyable pour un jeune club comme le nôtre », savoure le technicien.
La satisfaction de Rui Borges ne s’arrête pas là. Le SCAME fait dorénavant partie des trois meilleurs clubs français, avec les sudistes du Bompas KF et les Parisiens du Team Attelly. « C’est top pour nous. Et cela récompense le travail de tous nos éducateurs : Nina Desa, Camille Jorel, Sulliman Moulaev et, bien sûr, Thomas Clairet, à l’origine du projet à mes côtés. »
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Toujours en quête d’un local plus grand pour pouvoir accueillir un nombre croissant de licenciés à la rentrée prochaine, le SCAME est donc, par contre, bien installé dans les sommets de la hiérarchie du sanda. Meilleur club de l’Eure et de la Normandie, son rayonnement national devrait bientôt le voir sortir des frontières européennes, avec des championnats du monde au Brésil en 2025 sur lesquels lorgnent déjà Rui Borges et ses troupes.
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