Huit mois et toujours rien. Le 4 décembre 2023, un entrepôt de 5 000 mètres carrés sur deux étages brûlait dans la zone de l’Anjoly, à Vitrolles.
À l’intérieur se trouvaient notamment des aliments, dont la décomposition n’a pas tardé à dégager des odeurs nauséabondes dans les environs, rendant la vie impossible à la vingtaine de familles établies sur le terrain situé juste en face, de l’autre côté de la route.
Déjà, au mois de mars dernier, ces dernières commençaient à donner de la voix, se plaignant de ce voisinage nocif, entraînant, en plus des mauvaises odeurs, une inquiétante multiplication de rats et de mouches, alors que des enfants vivent à quelques mètres de là.
« Il y a des rats partout, des mouches, j’en ai marre ! »
Au beau milieu de l’été, toujours rien. Et Joséphine Lombard, dont les trois enfants et les neuf petits-enfants vivent ici, s’indigne : « Maintenant, les gens croient que c’est une déchetterie, mon fils se dispute avec les gens qui viennent jeter leurs ordures… » En effet, la quantité de déchets amoncelée devant les ruines a décuplé en quelques mois.
Georges, un des fils de Joséphine qui habite sur le terrain avec son épouse et ses trois enfants depuis une quinzaine d’années, a dû lui-même poser des barrières de fortune devant les restes des entrepôts pour empêcher les intrusions et les dépôts sauvages. « Je fais moi-même le gardien, pour notre hygiène, il y a des rats partout, des mouches, j’en ai marre ! On ne peut plus manger dehors.«