Avec le changement climatique, les chenilles processionnaires arrivent de plus en plus tôt et toujours plus nombreuses. Tous les moyens de lutte contre ces nuisibles ne sont pas bons. Labellisée « Territoire engagé pour la nature », la Ville de Vitrolles a fait le choix d’utiliser des moyens de lutte écologique et reste en veille pour expérimenter de nouveaux dispositifs innovants. Comme le pistolet longue portée contre les frelons asiatiques, qui tire des billes insecticides à longue distance jusqu’à 40 mètres de hauteur. Ce matériel permet de neutraliser les nids de frelons à distance dans les zones difficilement accessibles comme dans les arbres à plusieurs dizaines de mètres de haut. Plus besoin d’échelles ou de matériel de levage pour atteindre la cible.
Ainsi, en restant à distance, la destruction du nid est beaucoup plus sécurisée sans craindre une attaque importante des frelons comme cela arrive au contact. L’action de l’insecticide agit en une poignée de minutes. La bouteille d’air comprimée permet de tirer environ 400 billes par recharge. Jacques Lamur, responsable du service patrimoine arboré à la direction de l’environnement et de l’aménagement du paysage, va pouvoir s’inscrire au stand de tir. Il expérimente actuellement ce fusil pour lutter contre les chenilles processionnaires des pins. « Les billes sont chargées de phéromones qui attirent la femelle ainsi qu’un insecticide biologique qui permet de ralentir sa prolifération et qui perturbe le papillon mâle. L’objectif de ce produit projeté est de limiter la reproduction des papillons, c’est la technique de confusion sexuelle« , explique ce dernier.
Marie-Claude Michel, élue à la biodiversité et aux espaces verts, précise que les arbres ont été préalablement sélectionnés et marqués pour constater l’effet du produit chaque année. Si l’expérience s’avère concluante sur l’avenue de France, l’opération sera renouvelée tous les ans sur toute la commune. « Les pièges, les nichoirs à mésanges et maintenant le paintball, on cumule toutes les actions écologiques possibles pour arriver à nos fins. La mésange est le plus grand prédateur naturel de la chenille processionnaire. Depuis 2019, 60 nichoirs ont été installés autour des groupes scolaires et 80 dans les espaces boisés semi-urbains« , détaille Marie-Claude Michel.