Grève à la plateforme courrier contre les horaires variables

, Grève à la plateforme courrier contre les horaires variables

Les drapeaux CGT et SUD sont déployés à l’entrée de la plateforme industrielle du courrier (PIC) de la Poste à Vitrolles, ce mardi matin. Près d’un tiers des agents, sur 250 salariés (en dehors de la direction), sont en grève depuis lundi soir, selon le syndicat CGT.

La réponse à un appel national intersyndical à la grève contre les fermetures de ces plateformes dans d’autres villes, mais aussi et surtout contre le projet de modification du repos hebdomadaire couplé à une expérimentation sur les horaires de travail variables en fonction de l’activité et non plus fixes.

« Ça veut dire venir pendant ses repos », traduit Stella Estaque, secrétaire du syndicat CGT de la PIC de Vitrolles et déléguée syndicale nationale des plateformes. « C’est une vraie attaque contre nos conditions de travail et de vie. On s’attend à de grosses pertes d’argent dues aux trajets supplémentaires pour se rendre au travail », craint la syndicaliste, qui rappelle que « les salaires sont bas, dès lors ce sont les heures supplémentaires qui nous font vivre et cette expérimentation nous en priverait de fait ».

La crainte de
la réorganisation

Cette expérimentation figure dans l’accord national sur le courrier, en débat ce lundi, indique Stella Estaque. En filigrane, se joue également le régime de période non travaillée (PNT) proposé par la direction en 2024 et toujours contesté. « La Poste nous fait passer à 30 jours de repos, ce qui nous empêche de profiter de nos cinq semaines de congés payés, à moins de renoncer à nos repos », indique Frédéric Jentsch, qui représente SUD PTT. Un conflit de calcul, jour ouvrable contre jour ouvré. « On se bat donc pour le retour aux 25 jours de repos et la suppression de la PNT », affirme le responsable de SUD.

Il n’empêche, la direction de la Poste dément formellement, en bloc. « Il n’y a pas de projet de changement des horaires de travail à la PIC de Vitrolles. Elle n’est pas concernée par des procédures de licenciements », liste la Poste en réponse à nos sollicitations. Le groupe indique en outre que « le mouvement de grève concernant la PIC de Vitrolles a rassemblé seulement 15% de grévistes sur 313 agents », ce que conteste Stella Estaque. « Ils ont certainement compté les agents malades et les cadres pour faire baisser le nombre de grévistes car les agents ne sont pas 313 », dénonce la cégétiste.

En ce qui concerne la suppression des chèques de 25 euros pour les enfants de moins de 12 ans des salariés, dénoncé par la CGT. La Poste indique que « il y a plusieurs années, la direction a pris le parti d’améliorer la situation du personnel en consacrant ce budget à l’ensemble du personnel ».

Une « amélioration » que les salariés ne perçoivent pas avec le même enthousiasme.

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