Le téléphérique pour relier l’aéroport Marseille-Provence à la gare ferroviaire de Vitrolles devrait voir le jour en 2029. Il vient d’être intégré au plan Marseille en Grand. Vincent Languille, élu à la Métropole en charge notamment des relations internationales est l’invité de France Bleu Provence
Le projet de téléphérique entre la gare de Vitrolles et l’aéroport Marseille-Provence, annoncé depuis plusieurs années, se précise. « C’est un projet dont on parlait depuis plusieurs années et qui maintenant devient vraiment réalité », affirme sur France Bleu Provence Vincent Languille, maire du Tholonet et élu à la métropole d’Aix-Marseille. Ce téléphérique fait désormais partie de la quinzaine de programmes soutenus par l’État dans le plan « Marseille en grand », pour améliorer la mobilité du territoire.
Le financement de 43 millions d’euros (contre 31 millions au départ) sera partagé entre plusieurs acteurs (la Métropole, mais aussi la Région, l’État, l’aéroport et Airbus), cette liaison par câble est donc désormais sur les bons rails, avec une livraison prévue pour 2029. « Ça va se faire. On a un calendrier, et on a dépassé la phase d’études techniques, » précise Vincent Languille.
Les détails du projet
Le transport par câble sera un moyen rapide et innovant pour rejoindre en 6 minutes l’aéroport depuis la gare de Vitrolles. « La liaison se fera depuis la gare de Vitrolles, qui sera entièrement réaménagée et remise aux normes PMR, » explique Vincent Languille. Ce téléphérique de trois grandes cabines, d’une capacité de 120 passagers chacune (et 100 personnes en cas de bagages imposants) permettra de profiter de « vues sur l’étang de Berre, le rocher de Vitrolles, la plaine de l’étang de Berre et l’aéroport, » détaille l’élu, qui souligne l’attrait touristique et économique de cette nouvelle ligne.
Un budget plus élevé que les prévisions
Le coût total de cette liaison est estimé à 43 millions d’euros, un budget plus élevé que prévu initialement, dû aux complications techniques liées à la mise en place du transport. « C’est plus que prévu, mais vous savez ce que c’est avec les projets de mobilité. Certains projets doivent être réévalués au fil du temps avec le coût des matériaux et la difficulté, » explique Vincent Languille.
Cependant, ce projet est largement soutenu par les principaux acteurs économiques du territoire, notamment Airbus, qui emploie plusieurs milliers de personnes à proximité, et l’aéroport. Ce dernier voit en ce projet un moyen de renforcer son attractivité, notamment en réduisant l’usage de la voiture individuelle, un problème majeur puisqu’ « aujourd’hui, ce sont 80% des utilisateurs de l’aéroport qui viennent en voiture individuelle, » insiste l’élu.
Un tarif envisagé de deux euros
Le tarif envisagé pour ce trajet d’un kilomètre est de 2 euros (un tarif qui peut évoluer), pour inciter les usagers à abandonner leur voiture pour un mode de transport plus écologique et rapide. Un tarif attractif qui doit encourager les usagers à laisser leur véhicule au garage et à éviter les bouchons,même en transports encommun, sur la route : « En 30 minutes, de Marseille jusqu’à l’aéroport, il peut délaisser sa voiture, » ajoute l’élu du Tholonet.
« Cela concerne aussi l’activité économique »
Ce projet n’est pas uniquement destiné aux touristes, « ça concerne aussi l’activité économique » précise Vincent Languille. les salariés d’Airbus par exemple sont concernés, puisqu’un arrêt sera prévu sur le site où travaillent 12.000 salariés.
« C’est aussi faire venir des investisseurs sur notre territoire, » explique Vincent Languille. Grâce à cette liaison par câble, la Métropole espère améliorer l’attractivité de son territoire. « Ce projet se fera. C’est structurant pour nous en termes d’attractivité, » ajoute-t-il.
Une extension vers la gare TGV ? Pas pour l’instant
Bien que l’idée d’étendre cette liaison jusqu’à la gare TGV ait été évoquée, les études techniques actuelles ne permettent pas de réaliser ce projet. Cependant, rien n’est encore figé et des ajustements seront possibles si les études le permettent. « Ce n’était pas possible, mais ça peut changer ou pas ? Ça dépendra des études techniques et du foncier, » conclut Vincent Languille.