C’est dans un contexte bien particulier que se sont ouverts les festivals de musique cette année. Au-delà de la situation politique particulièrement pesante, la concomitance des Jeux olympiques en France a donné des sueurs froides aux organisateurs.
Le public allait-il répondre présent en ce mois de juillet ? La réponse, à l’issue des festivals qui ont jalonné le territoire du pourtour de l’étang de Berre et du pays salonais – les Nuits d’Istres, L’été au château à Salon, Jardin sonore à Vitrolles et le Summer Festiv’Halle à Martigues – est sans ambiguïté. Oui, le public a été présent et en redemande.
Malgré la folle inflation des cachets des artistes et des contraintes législatives de plus en plus pesantes, les quatre festivals ont fait mieux que de la figuration. Imaginez un peu : 16 000 personnes à Martigues, 14 000 au Jardin sonore, 5 100 à Istres et près de 12 700 à Salon-de-Provence, ce n’est pas rien.
Et ces bons scores ne doivent rien au hasard. Ils sont le fruit, d’une part, d’une concertation, plutôt nouvelle, avec les organisateurs qui ont évité de faire jouer les artistes le même soir – à l’exception du 11 juillet où Louise Attaque jouait à Vitrolles et M à Salon, mais le tourneur était le même pour les deux artistes – et, d’autre part, le fruit d’une programmation exceptionnelle.
Les vieux briscards font de la résistance
Celle-ci mêlait, en effet, des jeunes talents de la chanson française – on pense à Zaho de Zagazan et Pierre de Maere à Istres – à quelques vieux briscards qui déplacent encore les foules malgré le poids des ans.