Luc Montigaud a clôturé l’Été des champions à Grand Vitrolles

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Le troisième et dernier volet de l’Été des champions, organisé conjointement au centre commercial Grand Vitrolles par le groupe Carmila, gestionnaire du centre, et la société de communication Teed Up, a accueilli Luc Montigaud, un Auriolais passionné de sport, atteint de dystonie, une maladie neurologique qui entraîne des troubles de la motricité et de l’éloquence.

« Elle s’est déclarée au moment de l’accouchement qui s’est mal passé et a été déclenchée par un manque d’oxygène dans le cerveau« , explique le sportif.

À 3 ans, Luc ne marchait pas, mais était déjà déterminé à surmonter son handicap en voulant s’initier au judo. « Tu ne marches pas, qu’à cela ne tienne, tu feras les exercices au sol« , lui a dit alors son professeur, Bruno Requena, qui n’a cessé de l’accompagner et de l’encourager.

Grâce à lui, peu à peu, Luc est parvenu à marcher, puis à courir, et à gagner, l’une après l’autre, ses ceintures, jusqu’à la ceinture noire, accordée exceptionnellement même si la maladie ne lui permettait pas d’exécuter les combats.

Après avoir terminé ses études en Master 2 marketing et management des activités de services au sein de l’IAE (Institut d’administration des entreprises) Aix-Marseille, il s’est lancé, il y a quelques mois, un défi ambitieux : faire le tour de France, 3 285 km à raison de 50 km par jour, 10 km de course à pied et 40 km de vélo.

« Un jour, ma mère m’a dit : ‘tu n’arrêteras donc jamais et tu vas peut-être finir par faire le Tour de France’. Je l’ai prise au mot et, évidemment, je l’ai fait. Elle a assumé son défi en assurant l’intendance avec son camping-car. Grâce à beaucoup d’entraînement, ça n’a pas été trop difficile. J’avais prévu 99 jours et je l’ai terminé en 98.« 

Son objectif était double : sensibiliser au handicap en entreprise pour en faire une force et faire avancer la recherche sur la dystonie grâce aux dons recueillis via l’association Amadys. Sa maladie s’est stabilisée, mais rien n’est gagné : « Elle n’évolue pas pour le moment et la meilleure thérapie pour toutes les maladies, c’est encore le sport, se dépasser et se surpasser« .

Déjà victorieux d’un concours d’éloquence à 23 ans, il a participé à un triathlon à Saint-Raphaël (Var) et un duathlon à l’Orange Vélodrome Trail, une course de 8 km dans le stade marseillais.

Et il ne va pas s’arrêter là, son prochain défi étant programmé pour septembre 2026 : « J’envisage de traverser la Méditerranée de Nice jusqu’à Calvi à la rame. J’ai eu cette idée lors de la dernière étape de mon tour de France. J’ai déjà commencé mes entraînements en kayak.« 

Membre de Teed up, il anime des ateliers handisports et il intervient en entreprises pour des conférences sur le handicap et le dépassement de soi. Et il sait de quoi il parle, ce phénomène.

Pour Olivier Bernasconi, responsable animation pour les centres commerciaux Carmila, la présence des nombreux enfants, qui ont participé au cécifoot, un parcours à l’aveugle, est un gage de réussite : « Impossible d’empêcher les selfies avec Luc qui offre un palmarès assez exceptionnel et on remarque qu’ils sont sensibles à cette notion d’acceptation du handicap qui n’empêche pas de réaliser des exploits« .

À quelques jours de l’ouverture des Jeux paralympiques, c’est rassurant.

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