« Rapt », une usurpation d’identité aux Salins
Voilà un récit d’usurpation d’identité en ligne qui dépasse évidemment le simple fait divers. En effet, lorsque Louis se rend compte que quelqu’un publie sur internet en son nom, il comprend peu à peu que ce n’est pas la seule partie de son identité qui lui est volée. La colère cède rapidement à la peur. Qui est à l’origine de la manoeuvre ? Et pourquoi ? Sans compter que Louis n’est pas le seul concerné : les témoignages d’autres victimes émergent, donnant à la pièce les dimensions d’un vertigineux récit choral.
Après avoir mis en scène Girls and Boys de Dennis Kelly et Le Firmament de Lucy Kirkwood, Chloé Dabert, directrice de la Comédie – CDN de Reims, s’empare de la première pièce de la jeune autrice québécoise Lucie Boisdamour. Rapt est un thriller captivant, à la croisée des problématiques auxquelles nos sociétés sont aujourd’hui confrontées, qu’il s’agisse de la place qu’occupent les réseaux sociaux dans nos vies, de notre rapport à la démocratie ou du changement climatique.
La frontière entre vérité et mensonge est incertaine : c’est dans cet interstice que le spectateur est plongé : « Ce n’est pas parce que c’est dans ton imagination que ce n’est pas réel« , peut-on d’ailleurs entendre…
Théâtre des Salins, mardi 15 octobre à 20 h 30 et mercredi 16 octobre à 20 h 30. De 8 à 18 €. Plus d’infos ici.
Le récit de la descente aux enfers d’une mère
Interprète et metteuse en scène de la pièce qu’elle a adaptée du roman de David Lelait-Helo, Clémentine Célarié fait le récit de la descente aux enfers d’une mère qui « avait » un fils. Cette adaptation du roman Je suis la maman du bourreau sonde les profondeurs de l’âme humaine. Elle aime un ange, il est le diable. Quand Gabrielle découvre quel monstre est vraiment son fils adoré, il est déjà trop tard.
Sous l’armure de cette femme sévère, le coeur d’une mère éclate en miettes. Vacillante, Gabrielle part en quête d’elle-même. À quel moment s’est-elle trompée ? A-t-elle donc mal aimé, ou simplement trop ? Je suis la maman du bourreau emporte les spectateurs dans les profondeurs de l’âme humaine où s’entrechoquent les espoirs déçus, les promesses trahies et l’invincible amour d’une mère. L’histoire vertigineuse d’une femme dont l’amour et l’humanité bouleversent…
Théâtre La Colonne à Miramas. Samedi 19 octobre. 20 h. De 5 à 20 €. Durée : 1 h 15. Conseillé à partir de 12 ans.
Stan incarne des oeuvres d’art
Et si les oeuvres d’art pouvaient parler ? : à travers ce seul en scène qui mêle le théâtre, l’humour et le mouvement, Christophe Carotenuto, dit Stan, incarne des oeuvres d’art, mais surtout ce que chaque oeuvre lui fait ressentir, en inventant un récit qui se nourrit de la véritable histoire de l’oeuvre, tout en tutoyant notre époque. Chaque oeuvre d’art humanisée s’empare d’un thème avec sa propre voix et son propre langage corporel. L’idée est de questionner avec humour et profondeur l’intériorité de l’oeuvre, afin de la faire résonner avec notre intériorité d’être humain. Ce spectacle d’une heure invite à un partage d’émotions, de réflexions et de rires.
Mardi 15 octobre à 20 h 30 au théâtre de Fontblanche à Vitrolles. Tout public. De 5 à 17 €.
La pièce « Le Prénom » au Cadran
La Comédie des Suds interprétera Le Prénom ce samedi à 20 h 30 au Cadran à Ensuès la Redonne. Cette pièce, créée en 2010, a obtenu le Molière de la meilleure comédie en 2011. Vincent va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Elisabeth et Pierre, sa soeur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale…
Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos. On ne devrait jamais révéler le prénom à ses proches avant que l’enfant soit là. Non par superstition mais parce qu’il s’ensuit toujours et invariablement une discussion acharnée qui tourne à la fâcherie. Le sujet de la pièce, sa structure, les dialogues ciselés et les personnages font déjà de cette comédie un classique.
Samedi 19 octobre à 20 h 30 au Cadran. Durée : 1 h 45. Placement numéroté. Billetterie sur le site web du Cadran ou en mairie. Tarif plein : 17 €. Tarif réduit/CE : 13 €. Tarif fidélité : 9 €. Tout public à partir de 12 ans.