Rugby – Fédérale 3 : Sengenes, ses premières pour la « der »

, Rugby – Fédérale 3 : Sengenes, ses premières pour la « der »

Fédérale 3. À 37 ans, Greg Sengenes, Ovale d’Or L’Indépendant 2022, boucle ses plus de trente ans de carrière ces prochaines semaines, planifiant sa retraite lors de la fin du parcours du SCAR Esc-Bac. Face à l’Arpal ces deux prochains week-ends en 16es de finale, il pourrait valider la montée en Fédérale 2. Et conclure en apothéose.

La première fois où… vous découvrez le rugby

J’avais 4 ans et demi, à l’US Canet, mon village. C’était en 1992-1993. Mon frère, David, évoluait en minimes car nous avons huit ans d’écart. Mon père, Eric, a aussi porté les couleurs du club en troisième ligne. Un an sur deux je jouais avec les Romain Granal et Gaby Sanchez. J’ai juste fait une infidélité au XV en 1998, après la Coupe du monde de foot, en suivant les copains au FC Canet.

La première… à l’USAP

J’étais le plus costaud de mon équipe à l’US Canet, donc l’USAP, par l’intermédiaire de Pascal Barrière, un Saint-Marinois, s’est intéressé à moi. Il coachait les Cadets première année avec Edmond Champagnac. C’était la génération Guiry, Fontaine, Fructuoso… J’avoue que l’accueil dans ce nouveau collectif avait été tiède. Tous montaient de minimes et le noyau était très dur. Alors ceux venant de l’extérieur… Il a fallu faire ses preuves.

La première… à Aimé-Giral

C’était en Crabos. Nous jouions en ouverture du Top 14, contre Nîmes. Mais mon meilleur souvenir, c’est en Reichel, contre Montpellier. La tribune Goutta était en travaux. J’étais rentré à 25 minutes de la fin et j’avais marqué. Le problème, c’est qu’à mon poste, il y avait Thomas Enrique, le capitaine. J’avais fait 26 feuilles cette saison-là, mais seulement quatre comme titulaire. J’étais l’impact player. Cette année-là, nous sommes éliminés en quarts par Castres, à Béziers. Et pourtant, nous étions invaincus toute la saison. C’était l’année de sortie du film « 300 » (2006). Nous avions acheté un casque de centurion pour le meilleur avant de chaque match. Les coaches étaient Max Bosch et Alain Macabiau.

La première… en Fédérale 1, avec Marseille-Vitrolles et Jonah Lomu

J’avais 20 ans. Mon contrat de chauffeur de bus à Perpignan se terminait et j’avais rencontré, par l’intermédiaire du neveu de Franck Boivert, le président de l’association de Marseille-Vitrolles. Il m’a proposé un appartement, des défraiements et les primes de match. J’habitais dans le premier arrondissement de Marseille, au deuxième étage d’un immeuble. Au 6e, il y avait Hemani Paea (ex-centre d’Oyonnax, Lyon…), le Tongien. Avec qui j’ai passé la saison. Et comme il était proche de Jonah Lomu, je traînais avec eux. J’ai même été invité à son anniversaire ! Même si je faisais partie du squad de la réserve, je m’entraînais avec les pros, les David Gérard, Isitolo Maka, Greg Mahé… Johan Lomu, quand il a débarqué au club, c’était en octobre. Il était hors de forme et pesait 145 kg. Mais il a tellement apporté… C’était un gars simple et adorable. Il avait fait venir Adidas au club. Rien que la dotation, je ne vous en parle pas (rires).

La première… descente

C’était avec la Salanque CR de David Alda, David Olive, Marc Parent, Sébastien Desriaux, mon frère… et les coaches Laurent Hernandez et Dominique Drevet. Nous avions été victimes de la refonte des championnats de Fédérale. Il fallait terminer dans les cinq premiers sur 12. Nous terminons 6es avec le dernier match du maintien que nous perdons à Baumont-de-Lomagne. Mais nous remontons l’année d’après.

La première… montée

C’était dans la foulée, en 2012-2013. Nous remportons le 8e de la montée contre Negrepelisse à Castelnaudary et échouons en quart contre Tango à Lunel. Lors de ces phases finales, nous terminions souvent les matches à 14, car nous relevions toujours la première mêlée et nous étions souvent sanctionnés d’un rouge.

La première… avec Prades

Si la ville n’était pas située si loin, peut-être y serai-je encore. C’est vraiment un club à part. Avec des bénévoles en or… Les repas du mercredi et vendredi, c’était quelque chose. Les desserts étaient terribles, les canelés, les crêpes, les tiramisus… J’y ai rencontré des mecs super, les Jnaoui, Courty, Aroun… D’ailleurs avec ce dernier, on porte le même maillot depuis 2018. Dommage que le Covid ait brisé la dynamique.

La première fois… où vous jouez en Guadeloupe

C’était en 2015. Avec la Salanque CR, c’était plus trop ça, et voilà qu’un ancien coéquipier, Peter Payet, m’invite à signer à St-François, son club aux Antilles. Il tenait un bar là et faisait venir pas mal de Catalans. J’y suis resté cinq mois avec le Thuirinois Robin Massuet notamment. J’avais trouvé un boulot dans une salle de musculation. Je vendais des abonnements. Je n’avais même pas de voiture, alors je me déplaçais avec le minibus de l’école de rugby. Mon premier match, c’était contre Gosier. Les vestiaires à l’ancienne, trois tuyaux pour douches et 7-6, un score à l’ancienne aussi. C’était une belle expérience avec mon pote Yoann Gubbini, qui était cuistot là-bas. Mais le pays me manquait.

La première fois… que vous êtes entraîné par votre frère

C’était il y a deux ans, donc. C’est assez spécial, on sort du cadre frère-frère. Il est peut-être plus exigeant avec moi. Il est plus sérieux que moi. Moi l’entraînement, c’est plus décontracté maintenant. Je ne suis pas comme certain que j’ai croisé, champion du monde la semaine et un Fantomas le dimanche. Il s’appuie un peu sur moi pour le recrutement.

Le premier… Ovale d’Or

Il venait concrétiser une année pleine. Cette année-là, avec la Salanque CR, nous disputons la finale du championnat de France de Fédérale 3 contre les Béarnais de l’USEP (Ger, Séron et Bédeille). En début de saison, c’est vrai que je n’y prêtais pas trop attention mais quand j’ai vu que je faisais partie du top 10, je m’y suis vraiment intéressé. Chaque mardi, j’attendais la nouvelle sélection. Et j’ai coiffé sur la fin Marouane El Arrouchi (ES Catalane) et Bastien Prieu (Prades). Le trophée est dans mon salon. Depuis que j’ai le petit, Bastien, je l’ai rangé plus haut, car il voulait jouer avec. Et cette saison, c’est un de mes coéquipiers, Marc Chabanol qui le remporte, c’est mérité.

Son XV affectif de sa carrière : Nouzières – Sanchez, Monreal, Osuna, Journo – (o) Duret, (m) Bertaud – G. Sengenes, Y. Parent, Revol – Brunet, Jnaoui – Chabanol, Granal, Aroun.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

PHOTO-CLUB-VITROLLES
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.