Un artiste originaire du Bélarus, Alexeï Kuzmich, a annoncé vouloir déterrer Vincent Van Gogh au cimetière d’Auvers-sur-Oise. Placé en garde à vue, il a été condamné à un mois de prison avec sursis et une amende.
Alexeï Kuzmich, un artiste originaire du Bélarus, a été interpellé le 29 juillet pour avoir creusé autour de la tombe de Vincent Van Gogh au cimetière d’Auvers-sur-Oise, a rapporté la préfecture du Val-d’Oise, confirmant des informations de plusieurs médias, dont Le Parisien. C’est dans cette commune que le post-impressionniste néerlandais a vécu ses dernières semaines avant de s’y donner la mort en 1890.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le Bélarusse de 36 ans, le visage et les cheveux enfarinés, tout de blanc vêtu, faire sonner un radio-réveil sur la tombe de Vincent Van Gogh le jour de l’anniversaire de sa mort. Cette opération a ainsi été baptisée « Renaissance ».
Sous les yeux de touristes venus visiter les lieux, Alexeï Kuzmich a déclaré qu’il « n’arrive pas à vivre dans un monde où les artistes ont disparu » et assurant qu' »à partir de maintenant, ça va changer ».
« Artiste, il est temps de se lever », lance-t-il alors avant de se mettre à creuser avec une pelle autour de la tombe. Il est interpellé quelques minutes plus tard par les gendarmes et placé en garde à vue.
Un rappel à la loi en 2021
Traduit en comparution immédiate au tribunal de Pontoise deux jours plus tard, le « performeur » a été condamné à un mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende.
À la mairie d’Auvers-sur-Oise, Jean-Pierre Oberti, adjoint en charge du cadre de vie, c’est l’incompréhension. « Je ne comprends pas trop la démarche, a-t-il déclaré. Il avait creusé un trou d’environ 70 à 80 cm. Heureusement, les fleurs n’ont pas été touchées (…) Pourquoi s’attaquer à la tombe de Van Gogh? De l’art ? Ça ne me parle pas… » ajoute-t-il.
Alexeï Kuzmich avait déjà fait parler de lui en 2021 en France. Il s’était présenté devant l’Elysée en tenant à la main un faux cocktail Molotov, ce qui lui avait valu un rappel à la loi.
L’artiste est également « en situation irrégulière en France, de manière assez manifeste. Une OQTF [obligation de quitter le territoire français, NDLR] a été prononcée et il a été placé en rétention », en vue de son expulsion, a déclaré à l’AFP la préfecture du Val-d’Oise.
Le ressortissant bélarusse n’a pas déposé de demande d’asile en France, mais a saisi le tribunal administratif pour contester l’OQTF. Il a été placé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) pour un mois.
L’homme serait, d’après Le Parisien, recherché par les services de renseignements de son pays dans lequel il réalisait des performances pour dénoncer des élections irrégulières.