
Le directeur du camping Marina plage avait été interpellé par plusieurs occupants des lieux alors que de nombreux vols avaient été commis dans la nuit du 16 au 17 septembre 2025, dans des voitures dans l’enceinte et aux abords de l’établissement. Au total, huit personnes avaient subi le même sort, certaines avaient retrouvé la fenêtre de leur véhicule brisée. Le voleur s’était emparé de toutes sortes d’effets personnels, des sacs de sport, des chargeurs de téléphone, du matériel de pêche, des étuis à lunettes, des clés USB…
Des vitres brisées
En cette période de fin de saison estivale, le camping se montre essentiellement occupé par des employés de diverses sociétés de passage dotés de véhicules utilitaires. Le directeur du camping avait aussi indiqué aux policiers posséder une vidéosurveillance permettant probablement d’identifier l’auteur de ces vols. Après visionnage, ils avaient pu distinguer un homme, en tongs, effectuant durant la nuit un manège entre les véhicules et un mobile home du camping duquel il sortait les mains vides et revenait chargé d’affaires.
Une surveillance policière avait été mise en place avant de procéder à l’interpellation d’un individu. Il s’agissait de Tarek G, 39 ans. Il avait d’office reconnu les faits. Originaire de la région parisienne, il était venu travailler sur un chantier à Vitrolles et vivait avec d’autres collègues de travail dans le mobile home où de nombreux objets hétéroclites avaient été retrouvés par les enquêteurs.
Alcool et tour de France des tribunaux
Devant le tribunal, Tarek G. dit « regretter » son geste. « J’avais un peu bu, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça« , soupire-t-il. Déjà condamné plusieurs fois pour vols, fort de 14 mentions inscrites sur son casier un peu partout en France et en Suisse, celui-ci est donc en récidive. « Dis donc, vous avez un peu fait le tour de France des tribunaux. C’est au gré de vos chantiers que vous faites cela ?« , interroge la présidente. Pas de réponse.
« Il essaye de nous faire croire qu’il s’agit d’un acte isolé, d’une erreur de parcours mais son parcours judiciaire dit le contraire, relève de son côté la procureure. Il s’est littéralement servi dans des voitures et dire que c’est à cause de l’alcool, c’est léger. Heureusement que toutes les personnes alcoolisées ne commettent pas des infractions. » Si le préjudice reste relativement faible, la magistrate note que celui engendré auprès des victimes, les vitres dégradées, les démarches auprès des assurances et des garagistes, ainsi que les dépôts de plainte se montrent contraignantes. « Il est relaps, retombé dans l’hérésie et essaye de vaincre l’alcool sur lui-même« , commente de son côté son avocat, Me Debanne.
Le tribunal condamne Tarek G. à deux ans d’emprisonnement dont un assorti du sursis probatoire durant deux ans. L’année ferme est aménageable sous la forme d’un bracelet électronique.
