En Région Sud, un touriscore pour noter les touristes en fonction de leur origine

Tous les touristes ne se valent pas, ce sont du moins les conclusions de nombreux acteurs du secteur. Certains ont tendance à dépenser énormément quand d’autres sont plus radins, certains viennent toute l’année d’autres surtout durant la période estivale, ou encore certains visitent une bonne partie de la région quand d’autres restent cantonnés dans leur hôtel sans réellement bouger.

Durant un an et demi, 42 788 questionnaires ont été remplis par des touristes présents dans la Région Sud pour tenter de mieux les connaître : déplacements, consommation, mode d’hébergement, budget, durée du séjour, composition des groupes… Plusieurs dizaines d’éléments ont été analysés en détail, dans une étude hors norme réalisée par BVA commandité par le Comité régional du tourisme et les comités départementaux.

L’étude porte sur les trois grandes origines des touristes : les touristes intra-régionaux, comme par exemple un Niçois qui passe un weekend dans les Alpes, les Français hors PACA et les étrangers.

Un touriscore pour noter le potentiel et le comportement des touristes

Cette étude a donc permis de dresser le portrait-robot de chaque touriste. On y apprend par exemple que les Italiens viennent en majorité hors saison estivale. Que les Allemands restent en moyenne 10,2 jours contre 5,8 pour les Espagnols, ou encore qu’un tiers des Américains visite plusieurs départements alors que 94% des Belges restent dans le même secteur durant leurs vacances.

En fonction de critères de saisonnalité, de géographie et mobilité sur notre territoire, de dépenses quotidiennes et d’enjeux environnementaux, une note a pu être établie. A pour les touristes les plus vertueux et E pour les pires. Pour le moment, les notes sont uniquement A et B, il n’y a donc pas de mauvais touristes décelés !

Certes il sera très difficile de faire dépenser davantage certains touristes ou faire changer leurs mentalités et attentes, mais cet outil doit permettre aux acteurs du tourisme d’affiner leurs actions de promotion.
Par exemple, le Benelux vient surtout durant l’été. On peut imaginer des actions de communication ciblées vers ces trois pays pour tenter de rééquilibrer leur venue sur les autres saisons.

Tout ne sera pas ajustable pour autant. Les Américains écopent d’une note B en raison de leur impact environnemental, mais il sera impossible d’y remédier. Malgré cela, cela reste des touristes très intéressants car leurs séjours sont longs et ce sont eux qui dépensent le plus.

Dans ce premier « touriscore », les touristes français, allemands, belges, luxembourgeois, espagnols, anglais et suisses sont classés A. La note B a été attribuée aux Américains à cause du transport, aux Italiens à cause de leur faible contribution financière et du fait qu’ils aillent essentiellement dans les Alpes Maritimes uniquement, aux Néerlandais pour leur venue trop saisonnière en été.

Dans les années futures, d’autres pays pourraient être classés et éventuellement des catégories de visiteurs (familles, jeunes, seniors, croisieristes…).