« Il y a une décharge à ciel ouvert » : des cabanons détruits laissés à l’abandon désolent les riverains à Vitrolles

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À Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône, sur la plage des Marettes, depuis deux ans, des restes de cabanons détruits et laissés à l’abandon polluent le paysage.

Devant l’étang de Berre, à Vitrolles, la plage des Marettes est un lieu paisible, accessible depuis le sentier du littoral. Mais depuis 2022, le paysage est gâché par des détritus, sorte de décharge à ciel ouvert. Il s’agit des restes de dizaine de cabanons détruits, dont l’enlèvement des gravats n’a pas eu lieu. Lundi 26 février, des riverains donnent l’alerte.

La destruction de ces cabanons avait été ordonnée par la justice en vertu de l’application de la loi littorale. Ce fut chose faite, il y a deux ans, par leurs propriétaires, mais les gravats sont restés en l’état. Personne ne prend en charge l’enlèvement des restes de construction, laissant des tas de détritus comme dans une décharge à ciel ouvert en face de la mer.

Michel et Mauricette Migueres aiment se promener sur le sentier du littoral, ces cabanons illégaux détruits leur donne des haut-le-cœur et « se demandent pourquoi c’est encore là ». L’incompréhension règne : « On comprend que ça a été détruit, certainement de droit. Mais laisser dans cet état, c’est dangereux, c’est très laid, alors qu’ici, on a toute la vue sur l’étang« .

Un projet immobilier était prévu sur le haut de la parcelle, mais un recours administratif a mis le chantier à l’arrêt. Propriétaires et promoteurs refusent d’engager de l’argent pour nettoyer tant que la justice n’a pas tranché le litige. Or, cela risque de prendre du temps. La mairie de Vitrolles les a relancés plusieurs fois, en vain. « Pour l’instant, on est impuissant », explique Pascale Morbelli, adjointe déléguée à l’aménagement et à l’urbanisme. « La seule puissance qu’on a, c’est de retourner auprès des propriétaires, de leur signifier qu’ils ne sont pas allés au bout du travail et qu’à un moment donné leur obligation s’impose puisque c’est un terrain privé et que nous ne pouvons pas intervenir sur un terrain privé, sauf si la justice nous mandate pour ça ».

La municipalité a jusqu’à présent privilégié le dialogue, mais il semble être à sens unique. Elle envisage donc maintenant de saisir la justice pour obtenir une ordonnance de sécurisation et de remise en état des lieux.

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