La famille refuse un logement puis s’installe dans un local municipal : « On fait comme on peut »

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L’affaire est complexe, d’autant que les versions divergent, rapporte France Bleu Provence. D’un côté, Franck et sa femme Iana qui – au volant de leur camping-car – assurent vivre de squat en squat faute de logement social disponible pour eux et leurs trois enfants. De l’autre, la mairie de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) qui explique avoir fait une proposition d’hébergement mais essuyé un refus. Depuis quelques jours, la famille a investi un local communal dédié au stockage de matériel.

« Il y a toujours quelqu’un de plus prioritaire que nous »

Franck et Iana, le reconnaissent : ils squattent un bâtiment public. « On se débrouille comme on peut, expliquent-ils. Dans la caravane, on a installé une douche, on dort tous les 5 dans le camping-car, et pour l’électricité, on est branché sur le compteur de la propreté urbaine ».

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Le couple est issu de la communauté des gens du voyage mais aspire à se sédentariser. Raison pour laquelle, il a monté de longue date un dossier d’accès au logement social. « On veut bien rentrer dans le système mais on ne trouve pas d’appartement alors qu’on demande un logement social depuis plus de 5 ans », explique la mère de trois enfants âgés de 3, 5 et 12 ans.

« Je suis citoyen français, je perçois des aides de l’état, j’ai fait des demandes de logement prioritaire, mais rien n’y fait, j’attends toujours », insiste Franck, 51 ans qui dit squatter « par obligation ». « Il y a toujours quelqu’un de plus prioritaire que nous », renchérit sa femme.

La Ville ordonne l’expulsion

Du côté de la mairie, la présence de cette famille dans un local technique ne passe pas : « La Ville ne pouvant tolérer cette installation, un référé d’expulsion a été pris à son encontre ».

D’autant que les services de la ville de Vitrolles ne valident pas la version du couple qui se présente sans proposition ni alternative. « Une proposition de logement a d’ailleurs été refusée par [cette famille] au motif que le garde-corps n’était pas assez haut », précise la mairie.

« On vit toujours sous la menace de l’expulsion. On s’installe, les huissiers arrivent, et on est obligé d’aller ailleurs, c’est une vie angoissante pour nous et pour nos enfants », plaide Iana dont la famille se prépare à lever le camp.

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