Moniteur sans permis ou non déclaré, accompagnant et candidat positifs aux dépistages…
Les opérations de contrôles se multiplient autour des centres d’examen
Que ce soit pour apprendre à conduire une voiture ou une moto, il est indispensable de passer par une école de conduite qui en plus de former les candidats sur le plan technique, leur donne les clés pour adopter les bons réflexes et comportements durant la conduite. Enfin, ça, c’est la théorie, car en pratique la réalité est parfois très différente.
Il y a deux semaines, le service d’éducation routière de la préfecture des Bouches-du-Rhône a demandé aux forces de l’ordre de mener des contrôles auprès des candidats, mais aussi des écoles de conduite à proximité du centre d’examen pratique du permis de conduire de Vitrolles (13).
Les agents de police ont ainsi procédé à toutes vérifications administratives des moniteurs, en les soumettant aussi à des contrôles de stupéfiants et d’alcool. Le constat est assez consternant alors que plusieurs candidats ont été contrôlés positifs aux stupéfiants. L’opération a également vu un accompagnateur d’élèves passant le permis moto être placé en garde à vue, car celui-ci n’avait ni permis ni autorisation d’enseigner et était en plus positif aux stupéfiants.
Début avril, c’est la préfecture du Val-d’Oise qui avait mené une action similaire près du centre de Gonesse. Le constat avait été encore plus inquiétant avec la fermeture d’une auto-école qui employait un moniteur non déclaré, un moniteur dont le permis avait été invalidé, une voiture d’école de conduite en défaut d’assurance ou encore une autre voiture immobilisée pour non-changement de la carte grise.
Après avoir communiqué sur le sujet, la préfecture du 95 a relancé une opération similaire mercredi dernier. Cette fois, sur les 22 auto-écoles contrôlées et les 67 moniteurs et élèves dépistés, aucun test d’alcoolémie ou de stupéfiant n’a été positif. En revanche, 5 verbalisations ont été dressées pour non-présentation du permis ou de la carte grise. Comme quoi, la multiplication des contrôles inopinés semble porter ses fruits.
Depuis le début de l’année, 20 centres d’examen du Code de la route ont été fermés en France pour fraude ou suspicion de fraude. 560 candidats se sont vus retirer une épreuve. Des enquêtes sont encore en cours dans le Rhône, dans l’Hérault, en Gironde et à Mayotte.