Vitrolles : champions de bras de fer, de père en fils…

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Je lui ai toujours dit que je voulais être meilleur que lui« , avoue Ethan en évoquant le parcours de son père. Un père passionné par la pratique du bras de fer et plusieurs fois champion du monde dans cette discipline. Un sacré palmarès qui pousse Ethan à se dépasser s’il veut pouvoir faire mieux.

Si cela peut paraître étonnant pour certains, le bras de fer n’est pas seulement un « jeu de comptoir » mais bel et bien un sport qui peut se pratiquer à haut niveau. « Au début, je n’en savais rien mais un jour, on m’a appris qu’il y avait des règles, sourit Jozsef, tout n’est pas qu’une question de force mais aussi de technique. Je dirai que c’est 50 % chacun« . Un sport dans lequel le Vitrollais excelle depuis plusieurs années en étant le français le plus titré au bras de fer. Une fierté pour lui mais également pour son fils qui entend bien marcher dans ses pas et même le surpasser.

Une passion née pendant le Covid

Au départ, ce n’était d’ailleurs pas gagné puisque pour Ethan « ce n’était pas un sport« . Il s’amusait même à taquiner son père. C’est seulement à ses 13 ans, pendant le confinement, que le jeune homme a pris conscience de la complexité et de la technicité de cette discipline. « Depuis mon plus jeune âge, je faisais de la gym. Pendant le confinement, les gymnases étaient fermés mais mon père ne voulait pas que j’arrête le sport alors il m’a initié au bras de fer. Je lui répétais souvent que ce n’était pas un sport car j’étais un petit peu frustré que ma grande sœur me gagne à chaque fois, admet Ethan. Quand j’ai réellement appris et que je m’entraînais, ça m’a plu. J’ai vu que je progressais rapidement et ça m’a servi de motivation. Mon père m’encourageait beaucoup aussi« .

Depuis, l’adolescent enchaîne les compétitions. Il a participé à l’Open Paca où il a terminé premier de sa catégorie avec le bras gauche, au championnat de France et plus récemment au championnat du monde. Un début de carrière impressionnant qui fait la fierté de Jozsef. « Je suis plus dans la descente que dans la montée. Passé 40 ans, il est parfois difficile de lutter mais je suis heureux. Je veux qu’il soit mieux que moi et qu’il évite mes erreurs« , confie-t-il.

École, sport… le jeune homme rafle tout

Avec des entraînements tous les soirs, la question de la scolarité se pose. Pour Jozsef, l’école est un point important à ne pas négliger mais pour le moment « tout se passe bien, il a même sauté une classe« .

L’adolescent qui souhaite devenir professeur de sport espère tout de même pouvoir vivre un jour de sa passion : « Ce n’était pas envisageable pour moi, déplore Jozsef, mais j’ai bon espoir que les choses changent pour Ethan et qu’il puisse être reconnu comme un sportif de haut niveau« .

En attendant, père et fils s’amusent et se challengent, et une chose est sûre, la relève est assurée.

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