C’est un genre qui ne lasse pas. En France, plus d’un livre vendu sur cinq est un roman noir. Les films policiers ne font pas exception à la règle. « Peut-être parce que le spectateur ou le lecteur mène l’enquête avec le personnage principal, il a un rôle actif, investigue… Ou parce que ce sont des scénarios qui mènent hors de la réalité », ose Florie Cauderlier, directrice du cinéma municipal de Vitrolles.
Ce week-end, le polar sera au centre de toutes les attentions avec la 7e édition du festival « Lumières sur le polar », porté cette année sur la thématique de l’art. Un événement cinématographique éclectique, avec une programmation aussi bien rythmée par des longs métrages classiques, comme Vertigo d’Alfred Hitchcock, projeté ce samedi 24 février à 14 heures, ou The grand Budapest hotel, dont la séance est prévue le même jour à 14h30, que par des œuvres grand public ou des films d’animation plus pointus. « On essaye de faire en sorte qu’il y en ait pour tous les goûts », explique la programmatrice.
Des films noirs et tendres
« Samedi, à 16h30, on projettera Mars Express, qui est un film animé de science-fiction français incroyable, illustre Florie Cauderlier. Pour nous, c’était important de le montrer, même s’il n’est pas question d’art dans le scénario à proprement parler. C’est plutôt la forme qui nous impressionne. They shot the piano player clôturera le festival dimanche à 19 heures. C’est un film d’animation qui parle du coup d’état en Argentine, une véritable ode à la bossa nova, très coloré et très chaleureux malgré le sujet traité, qui est plutôt grave. »
Pour la directrice du cinéma Les Lumières, le temps fort du festival reste la projection de L’étoile filante et la rencontre avec les deux cinéastes et comédiens Dominique Abel et Fiona Gordon, qui seront présents pour échanger avec le public, samedi à 18h30. « C’est un duo qu’on connaît bien, ils ont réalisé L’Iceberg, Roumba, La fée, ou encore Paris pieds nus et qui joue toujours sur un comique visuel et burlesque, explique-t-elle. C’est la première fois qu’ils s’attaquent au polar. Ils s’emparent des codes du film noir avec ce personnage d’activiste terroriste qui est rattrapé par son passé, mais ça reste assez léger, tendre voire un brin
mélancolique. »