Depuis ce matin, une trentaine d’employés du site Ikea Vitrolles manifeste son mécontentement dans le calme à l’entrée du magasin. Réunis en intersyndicale, les salariés de différents services du groupe, accueil, restauration mais aussi logistique, prennent en réalité le relais d’un mouvement national qui touche les 8 500 salariés du géant suédois.
Ils dénoncent, notamment, la remise en cause de plusieurs acquis par leur direction suite à la tenue des négociations annuelles obligatoires (NAO). Une journée de solidarité offerte depuis 10 ans mais supprimée tout comme une fin de la rétroactivité de l’augmentation individuelle. » On nous parle de 220 millions de bénéfices mais simplement 15 millions alloués pour les NAO. C’est toujours le même discours. Il faut investir ailleurs mais la politique sociale locale, elle, est bafouée et rien n’est fait pour le pouvoir d’achat des employés en période de forte inflation », avance l’intersyndicale depuis ce matin.
Les employés ont distribués leurs tracts aux clients de l’enseigne dans une ambiance calme mais déterminée afin de faire passer leur message. « Si on ne dit rien, personne n’est au courant donc on se mobilise », rappelle les employés.
Les salariés, tour à tour, effectuent un relais toute la journée afin de mettre la pression sur la direction groupe afin qu’ils reviennent sur leur décision de « malmener des acquis » et « stopper l’appauvrissement des salariés » rappellent en bloc les manifestants du jour.
La direction, de son côté, rappelle que suite à une réunion avec l’intersyndicale tenue le 15 juin dernier, plusieurs axes de réflexion ont été mis en place : le pouvoir d’achat des salariés ou encore un travail sur l’échelle des salaires. « Lors de cette réunion, nous avons aussi acté 4% d’augmentation de salaire, 6,5% de ‘minima Ikea’, une augmentation aussi relative à la performance individuelle, » avancent les services du groupe sans compter divers versements pour les plans d’épargne, 1% d’augmentation pour les primes d’ancienneté ou encore 6 % pour une prime d’habillage.
Des propositions insuffisantes cependant aux yeux de l’intersyndicale face à une inflation galopante.