Réduire le bruit, la pollution de l’air et les émissions de CO2… Associatifs et habitants se rassemblent dans 22 villes de France mais aussi à Madrid, Francfort ou Liège, à l’appel du réseau Rester sur Terre et de l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA). À Marseille, Alternatiba, Attac, Cap au Nord, Greenpeace, le collectif Stop extension aéroport Marseille Provence ou encore le collectif Nuisances Aéroport Velaux seront à la manœuvre mercredi 13 mars à 18h pour un happening sur la Canebière.
Couvre-feu nocturne
Dans la lignée de la
démarche du gouvernement hollandais qui tente de réduire le nombre de vols à l’aéroport d’Amesterdam Schiphol malgré la pression des États-Unis et de l’Europe, les associatifs plaident pour une réduction de 13 à 15% du trafic. Dans une tribune au journal Le Monde, en décembre 2022, une centaine de soignants a dénoncé l’accroissement du nombre des vols au mépris de la santé des riverains et ont réclamé notamment la mise en place d’un couvre-feu nocturne, précise Alexis Chailloux du réseau Action climat. Risques cardiovasculaires, diabète… Pour Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association Santé environnement France, l’urgence sanitaire est réelle.
À Marseille, comme dans 7 aéroports français, une étude d’impact selon l’approche équilibrée est en cours. Alors que les habitants du Nord de Marseille, de Marignane, Vitrolles, Le Rove ou des Pennes-Mirabeau subissent les nuisances, l’idée est de trouver le juste milieu pour les atténuer et permettre le développement de l’activité économique. Une concertation est prévue pour 2025.