Marseille : à l’Après M, cap sur le stand-up

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Après avoir enflammé des centaines de personnes il y a un mois, lors d’une soirée de concert autour des musiques urbaines, l’Après M confirme son implication dans la vie culturelle locale. Le restaurant installé dans le 14e arrondissement sera le théâtre d’un comedy club ce vendredi 20 octobre au soir, pendant lequel six artistes vont se partager la scène fraîchement installée. Avec en tête de gondole, un humoriste chevronné et apprécié des spectateurs : Malik Farès, par ailleurs animateur de comedy club à Vitrolles. Autour de lui, cinq Marseillais lanceront leurs meilleures vannes : Moustazou, Clément Dufour, Slimane Kaisa, Alisson et Lila So. Un plateau idéal pour inciter plus de 200 spectateurs à venir soutenir l’Après M.

Mais au-delà du simple événement, le fast-food a une tout autre ambition : amener la culture dans les quartiers Nord grâce au stand-up. Ainsi, après la représentation de ce soir, des ateliers d’écriture et de pratique vont être mis en place à l’Après M, une à deux fois par semaine. Ils seront destinés à des groupes de jeunes et adultes du secteur, qui vont notamment être encadrés, pendant ces sessions, par Malik Farès et le comédien marseillais Redwane Rajel.

« Rendre les gens acteurs »

Pour monter ce projet, Kamel Guemari, figure emblématique du fast-food, s’est associé à Dominique Bluzet, directeur des Théâtres : « Quand j’ai rencontré Dominique, par le biais du spectacle Amours de Joël Pommerat, nous avons échangé sur nos expériences de vie. On s’est dit qu’on voulait mettre en place quelque chose loin de l’idée de rentabilité. Aujourd’hui, on a créé non pas des ponts mais des passerelles entre les Théâtres et nos cités remplies de talents, et de gens qui ont envie de voir des spectacles.« 

De son côté, Dominique Bluzet insiste : « Je ne voulais pas qu’une partie des Marseillais aient l’impression que le théâtre n’est pas accessible. Pour cela, distribuer des places ne suffit pas, il faut rendre les gens acteurs, tout en collant à ce qui les fait rêver. Avec leurs retours, le stand-up était tout désigné. J’aime comprendre le rapport à la culture qu’ont les gens, d’autant plus quand on voit la révolution qu’incarne depuis plusieurs années le stand-up.« 

Pour les futurs élèves, l’objectif est de monter sur scène lors de plateaux d’humour organisés à l’Après M, et pour certains sur la scène du Théâtre des Bernardines lors du festival « Parlez-vous Stand-up » en juin prochain. « On a vu des talents sortir de nos quartiers dans la musique, le sport… Il y a certainement aussi des futurs Debbouze« , observe Kamel Guemari. Tandis qu’au-delà de la scène, Dominique Bluzet vise « d’attirer les jeunes qui ne feront pas de stand-up vers les différents métiers du spectacle et avoir ainsi un rapport privilégié avec le plateau.« 

Comedy club ce soir à 20h30 à l’Après M (214 Chemin de Sainte Marthe, 14e). Gratuit.

Un parrain de luxe nommé Kader Aoun

Si le projet culturel autour du restaurant l’Après M ne manquait pas de solidité grâce aux liens noués entre Kamel Guemari et Dominique Bluzet, l’arrivée d’un troisième personnage a renforcé un peu plus l’ensemble : Kader Aoun. Le scénariste, metteur en scène et producteur, est notamment connu pour son travail de l’ombre dans de nombreuses références françaises de l’humour : la série H, le film La Tour Montparnasse infernale, le duo Omar et Fred, le « Burger Quiz », les spectacles d’humoristes comme Mathieu Madénian, Fabrice Éboué… Mais avant tout, Kader Aoun est à l’origine du Jamel Comedy Club, devenu un tremplin en or pour les humoristes, à l’image du Marseillais Redouane Bougheraba.

Dans le projet autour de l’Après M, Kader Aoun incarne « un soutien important pour donner un sens à tout ce travail. L’avoir comme parrain, c’est une chance incroyable, une main tendue dont nous, enfants des quartiers, on veut être fiers« , assure Kamel Guemari. Tandis que Dominique Bluzet glisse : « Je lui ai demandé de rejoindre le projet pour venir observer les jeunes talents et, éventuellement, lui demander d’en intégrer à Paris si c’est possible. Avec ce projet, les jeunes peuvent se révéler et rêver à devenir comme leurs idoles. »

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