Le premier conseil municipal de l’année a été l’occasion pour la majorité et l’opposition de régler leurs comptes. Après la présentation du contexte de construction du budget prévisionnel de 2024 réalisée par l’adjoint socialiste aux finances Daniel Amar, Véronique Sahun (parti animaliste) a pris la parole pour adresser une liste de reproches à la municipalité. Mauvaise gestion de la masse salariale, taux de chômage trop élevé, manque d’efficacité du réseau de transport, étroitesse des parkings des gymnases, désertification des marchés alimentaires, déficit de poubelles… Tout y est passé, même les dossiers ne relevant pas de la compétence de la commune mais de celle de la Métropole. « On enverra le compte rendu du conseil à Martine Vassal », a ironisé le maire Loïc Gachon (PS).
L’élue d’opposition a aussi fustigé l’absence de réunion bilatérale en amont du débat d’orientation budgétaire. « Neuf commissions sur dix se font sans opposition, alors que ces moments de discussion sont faits pour ça », a répondu Daniel Amar. « Vous balancez une litanie d’inexactitudes en espérant qu’elles soient reprises, c’est ce que j’appelle du populisme », a déploré Malik Mersali, adjoint au développement économique de la Ville. « Vous voulez faire croire à une volonté de contribuer plus activement à l’action municipale alors qu’à chaque porte qui vous a été ouverte vous nous les avez renvoyées dans la gueule, s’est emporté Loïc Gachon. Après les critiques que vous formulez à l’égard des places de parking insuffisantes ou des trottoirs trop large, je ne sais pas quelle ville vous envisagez pour les Vitrollais, mais pour la majorité, c’est pas celle où les voitures ont toute la place. C’est celle où on désartificialise, où on invite les habitants à imaginer d’autres modes de circulation. »
Communauté énergétique
Parmi les grands projets structurants de la commune en termes de transition écologique figure la création d’une communauté d’énergie citoyenne. L’objectif : devenir un territoire à énergie positive d’ici 2050, « c’est-à-dire qu’on tend à ce que la commune produise l’électricité qu’elle consomme » explique Philippe Gardiol, adjoint en charge de la transition écologique. Un projet qui vise à créer de l’énergie renouvelable en circuit court pour permettre aux habitants qui le souhaitent de devenir acteur de cette dynamique et à ceux qui n’ont pas les moyens d’investir dans des panneaux photovoltaïques de bénéficier d’une électricité locale à un prix maîtrisé et garanti sur la durée. Ce jeudi 15 février, les élus ont approuvé à l’unanimité le processus de sélection d’un concessionnaire qui s’étalera tout au long de l’année 2024.