Alors que des milliers d’écoliers se sont lancé le défi « Dix jours sans écran » mardi 14 mai, au cinéma municipal Les Lumières, on a opté pour un tout autre pari. Il ne faut pas abuser des bonnes choses certes, mais c’est dans la pratique que réside le secret. Lorsque l’on écoute les informations ou lit des articles sur les dangers relatifs aux jeux vidéo, les conclusions sont souvent les mêmes. Qui n’a jamais entendu que les jeux vidéo étaient « abrutissants« , « à l’origine de violences« , « vecteur d’isolement » ? Et qui a déjà voulu entendre qu’ils pouvaient susciter des vocations, développer les réflexes, diminuer l’anxiété, provoquer des rencontres ?
La Ville de Vitrolles, à l’origine du festival Gaming aux Lumières, lequel a débuté ce mercredi 15 mai, a choisi son parti. Et à l’occasion des Jeux olympiques 2024, cette deuxième édition est bien évidemment dédiée à l’e-sport. Jusqu’au samedi 18 mai compris, l’évènement dont le succès avait été retentissant l’année dernière, s’est construit cette fois-ci autour d’une programmation très éclectique. Et ce, dans la volonté de rendre le plus accessible possible la pratique du jeu vidéo.
« Durant cette période, il y aura des tournois en salle sur écran géant, mais aussi des jeux vidéo en libre accès dans le hall avec des jeux d’arcade, de la réalité virtuelle, du sport en 360 degrés, explique la directrice du cinéma Florie Cauderlier, en poste depuis trois mois. Notre objectif est de montrer que la salle peut être utilisée différemment et servir de moyen de rassemblement. » En effet, ce festival permet de fédérer autour de passions, découvertes, surprises. Il est un lieu où le lien social règne en maître.
« Les parents jouent avec les enfants. On utilise les écrans dans un esprit collectif, ce qui est quand même assez différent de ce qu’on peut faire seul à la maison. L’idée, aussi, est de redonner aux gens le réflexe de sortir, de se retrouver. » Quant au cinéma en tant que tel, des films seront projetés tout au long du festival. Toujours dans le thème du sport, « véritable vecteur d’émancipation« , comme aime le rappeler la directrice. Les séances sont quant à elles payantes, mais à tarifs réduits.
Des écrans qui rendent service
Notons qu’un temps de sensibilisation aux écrans et à la pratique du numérique en règle générale a tout de même été proposé lors du lancement de l’événement par l’association Horizon Multimédia. Côté jeux vidéo, le public est parti à la découverte de productions indépendantes. À l’honneur, Kena: Bridge of Spirits, pur produit français, trop méconnu.