Un moment important célébré sous les ors de la préfecture. Après deux ans de travail, une nouvelle convention cadre des centres sociaux des Bouches-du-Rhône a été signée ce mardi 16 avril. La précédente avait été adoptée dans la douleur, pour un an seulement, après les récriminations de l’union des centres sociaux, qui dénonçait le manque de moyens et le temps administratif passé à décrocher des subventions.
Cet accord implique l’État, la CAF, le Département, la Métropole, les communes d’Aix, Arles, Berre, Châteauneuf-les-Martigues, La Ciotat, Istres, Marseille, Martigues, Miramas, Port-de-Bouc, Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons, Vitrolles et Tarascon, mais aussi la Mutualité sociale agricole et les associations gestionnaires des centres. Conscient que « les centres sociaux contribuent à la cohésion sociale des territoires », le préfet de région, Christophe Mirmand, a insisté sur le « très fort » investissement du gouvernement.
L’État peut faire mieux
Tous partenaires confondus, près de 25 millions d’euros sont mobilisés pour 96 centres sociaux. « Un bond inédit », a souligné la présidente de la CAF 13, Maley Upravan, indiquant que le « socle de base » s’élevait à 16,6 millions d’euros en 2022, la CAF ayant mis au pot 3,6 millions d’euros de plus. L’État a fait un effort de 472 000 euros, le Département de 925 000 euros. Une partie des communes ont ajouté de 2 000 à 169 000 euros. Quand la Ville de Marseille a, elle, débloqué 1,5 million d’euros de dotation supplémentaire par an, notamment parce qu’il fallait aussi absorber 24 des 27 Maisons pour tous jusque-là gérées en délégation de service public.
Un vrai choix politique dans un contexte budgétaire contraint, ont rappelé des élus. « Mais on l’a fait et on continuera à le faire », assure André Molino, maire PCF de Septèmes-les-Vallons. Maryline Czurka, adjointe (SE) de Vitrolles chargée des Solidarités, a mis les pieds dans le plat. « Nous voulons réaffirmer notre solidarité avec les centres sociaux qui expriment quelques doutes sur cette convention », lance l’élue. La 1e adjointe (PCF) de Port-de-Bouc, Rosalba Cerboni, réclame, elle, des financements « pérennes ». « L’État doit nous faire confiance, notre pays se doit d’être un peu plus précis sur la décentralisation ,» pose Florian Salazar-Martin, adjoint (PCF) de Martigues en charge de la Ville durable, « nous nous trouvons souvent un petit peu seuls ».