Pour Noélie Cartier, étudiante en BTS orthoprothésiste, c’est peut-être l’aventure d’une vie. La jeune femme de 21 ans, native de Vitrolles, et plus précisément originaire du quartier des Pinchinades, s’apprête à partir trois semaines à Madagascar, à l’occasion d’un stage de coopération et de solidarité à visée humanitaire.Le voyage est organisé par son école, l’ISTM Montplaisir, située à Valence, et aura lieu l’année prochaine.
Voilà plusieurs printemps que l’établissement drômois, en collaboration avec l’association étudiante Recippo, propose aux élèves de deuxième année ce stage international pour le moins atypique. Que les proches de Noélie se rassurent ! Elle ne sera pas la seule, en avril prochain, à s’envoler pour Madagascar. Toute sa promo, composée d’une vingtaine d’étudiants, et quatre professeurs, l’accompagneront dans cet incroyable périple.
Un certain manque d’effectifs
Sur l’Île rouge, à plus de 8 000 kilomètres de sa famille, la jeune femme profitera sans doute des fantastiques paysages et des décors à couper le souffle qu’offre la nature malgache. Mais, épaulée par ses camarades de classe, elle devra surtout remplir une mission d’une rare importance : appareiller en prothèses ou en orthèses une soixantaine de patients, dont certains sont encore des enfants.
La promo 2024 assurera, par ailleurs, le suivi des personnes déjà prises en charge par ses prédécesseurs. « On est en relation avec deux centres, explique Noélie. D’ailleurs, l’un d’entre eux est situé dans la capitale » (Tananarive, Ndlr). Elle évoque, sur la Grande île, un certain manque d’effectifs : « Il y a beaucoup de patients à appareiller, mais pas assez de personnes qualifiées dans les centres. (…) Tout le matériel qu’on va utiliser là-bas, on le conçoit en amont, et on part avec. » Histoire de ne pas débarquer les mains vides.
Un apprentissage mutuel
Ce stage humanitaire, au contact de professionnels étrangers aguerris, va également permettre aux jeunes Français d’en apprendre davantage sur leur futur métier. L’occasion pour ces étudiants de découvrir une nouvelle manière de confectionner les appareils orthopédiques. « Les professionnels malgaches n’ont pas forcément accès à toute notre technologie. On va découvrir une autre culture, une autre manière de travailler… Bref, une autre vision, se réjouit Noélie. Les techniciens et les orthos qui sont là-bas vont nous former pendant ces trois semaines. Mais, nous aussi, on pourra leur apporter ce qu’on a appris à l’école. »
Un échange de bons procédés. Le financement de ce voyage repose sur différentes actions organisées par les étudiants, ainsi que sur les dons. Pour mener à bien ce projet humanitaire, Noélie et ses camarades doivent collecter 50 000 euros dans les prochains mois. « Chaque don compte« , insiste la jeune Vitrollaise, empressée de redonner le sourire à ses futurs patients.
La cagnotte est à retrouver ici.
« Orthoprothésiste », qu’est-ce que c’est ?
Un professionnel de santé spécialisé dans la conception, la fabrication et l’adaptation d’appareils orthopédiques externes, appelés prothèses et orthèses. Le but principal de ces dispositifs est d’aider les patients souffrant de handicaps moteurs ou de malformations à retrouver une meilleure mobilité, un confort optimal et une autonomie accrue.