CRITIQUE – Dans le Stadium surchauffé de Vitrolles, l’Orchestre de Paris a brillamment rejoué les partitions des Ballets russes. Ils étaient pour l’occasion illustrés par les films de trois réalisateurs.
Envoyé spécial à Aix-en-Provence
À Aix-en-Provence, la découverte de nouveaux lieux est inséparable de l’exploration de nouvelles formes, pour faire du festival le lieu d’expériences singulières. Mission remplie par le programme Ballets russes, à Vitrolles. Rappelons que, en 2022, on avait rouvert l’improbable Stadium de Vitrolles, ce cube de béton posé au milieu de nulle part, et qui avait accueilli matchs de handball et concerts rock avant de fermer pendant vingt ans. Dans la vision radicale de Romeo Castellucci, la symphonie Résurrection, de Mahler, avait frappé – et divisé – les esprits, mais déçu par une sonorisation ratée. Leçon retenue: cette année, pas de haut-parleurs pour déformer les sons acoustiques, mais l’Orchestre de Paris au naturel, déployé dans sa flamboyante splendeur.
L’idée? Doter les trois chefs-d’œuvre de Stravinsky composés pour les Ballets russes, L’Oiseau de feu, Petrouchka et Le Sacre du printemps, d’une contrepartie visuelle sous forme de projections sur grand…