L’association Point Sud et ses partenaires (Ville de Vitrolles, Éducation nationale, Conseil départemental 13, USEP 13 et Comité départemental 13 Sport adapté) ont organisé, jeudi 23 mai au complexe sportif Léo-Lagrange de Vitrolles, la journée Solisport.
À l’occasion de cette 14e édition, environ 200 élèves de la commune (écoles primaires Lucie-Aubrac, Pablo-Picasso et Martine-Morin, collèges Henri-Fabre et Camille-Claudel, et lycée Jean-Monnet) et jeunes porteurs de handicap de l’institut médico-éducatif des Fauvettes (IME) ont participé à des ateliers de pratiques sportives partagées et inclusives : rugby fauteuil, rugby foulard (sans contact), dodgeball, athlétisme, cécifoot…
Cet événement, qui finalisait un travail de préparation de 3 séances sur l’année, a pris une coloration particulière dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
« Le but est de proposer du sport pour tous. Malgré nos différences, on peut pratiquer le sport ensemble puisque les jeunes en situation de handicap sont mélangés avec les classes ordinaires. Cela permet de créer du lien. On est dans l’échange, le partage et la convivialité. Il y a une vraie émulation, assure Mohamed-Ali Ouertatani, éducateur sportif à l’association Point Sud, On a de très bons retours des élèves et enseignants, on est content. On passe un bon moment. Le sport est un vecteur de sociabilisation et d’inclusion« .
D’après Éric Dravet, directeur de Point Sud, cette journée favorise « l’entraide, la solidarité et la coopération« .
Son souhait est de faire en sorte que « les clubs puissent accueillir tout le monde et de créer pourquoi pas des écoles du sport dédiées à l’inclusion« .
« Une ouverture exceptionnelle et fabuleuse »
Jean-François Perles, professeur d’EPS de la classe de 3e au collège Henri-Fabre, explique pourquoi son collège participe à ce dispositif depuis plusieurs années : « Cela permet de rencontrer l’IME et de se rapprocher de ses jeunes. Les élèves participent beaucoup plus aux activités physiques que celles que je propose en cours. Ils sont à l’écoute et très bienveillants avec les enfants en situation de handicap. C’est tout à leur honneur. C’est top ! C’est un projet génial qu’il faut généraliser.«
Pour sa part, Jérôme Soriat Barrière, éducateur technique à l’IME des Fauvettes, estime que « c’est un échange citoyen, participatif et engagé très riche autour du sport qui marche très bien. C’est une chance d’avoir ces rencontres. C’est une ouverture exceptionnelle et fabuleuse. À refaire ! »
Ce dernier veut développer d’autres liens sur d’autres sujets.
« On est très attaché à ce que les enfants en situation de handicap puissent participer à toutes ces activités, a déclaré Jean-Claude Mondoloni, premier adjoint au maire délégué aux écoles. Les élèves appréhendent les difficultés que les personnes handicapées peuvent avoir. Je suis sidéré par leurs performances, malgré leur handicap.«
Lorik, élève de seconde au lycée Jean-Monnet, a raconté sa première expérience en rugby fauteuil : « C’est physique ! C’est dur de manier le ballon, tout en roulant. On a pu découvrir leur sport et leur façon de faire. J’ai appris des choses. C’était bien ! »
Sa camarade Mélina a trouvé que cela fait développer de nouveaux sens. « C’est une belle découverte !« , a-t-elle témoigné.
Tous ont apprécié cette journée et sont partants pour en refaire une. Enfin, les participants ont été récompensés par un diplôme et une coupe par établissement.